► COPYRIGHT AVATAR: yoannar

Lilith Autumn Petrov Citation citation citation ► ID CARD Mon nom est Lilith, mais vous pouvez m'appeler Lili ou Li. J'ai 24 ans. Il me reste donc 1 an avant que mon compteur ne se mette en route. Je suis garde du corps, et je travaille dans la zone 4. Je suis célibataire et je vis à Time Zone 7 à York. En ce moment mon compteur affiche 0001: 00 : 0 : 00 : 00 : 00, et le maximum qu'il ait jamais affiché est 0001: 00 : 0 : 00 : 00 : 00. TRAITS DE CARACTERES ► DEFAUTS: impulsive, rancunière, peu bavarde, solitaire, ... ► QUALITES: généreuse, attentionnée, ... , ... , ...

► WE WOULD LIKE TO ASK YOU A FEW QUESTIONS Comment pensez-vous réagir le jour où votre compteur aura démarré ? Je regretterai sûrement mon enfance passé. La vie, ma vie, sera devenue mon argent et non plus l’argent/la vie de quelqu’un d’autre, en l’occurrence celle de mon père. Déjà que j’avais du mal à l’accepter alors cette nouvelle réalité sera deux fois plus difficile à digérer. J’ai peur de ne pas avoir assez de temps, de me lever et de découvrir qu’il ne reste que quelques minutes à vivre. Alors j’aurai perdu mon temps. Du temps qui aurait bêtement servi à dormir. C’est idiot mais finalement, quand on y pense, beaucoup de moment du quotidien nous font perdre du temps. Et le temps que l’on perd justement c’est celui de notre propre vie. Quelle est la chose la plus folle que vous ayez jamais faite? Reponse d'au moins 5 lignes. Comment percevez-vous les habitants de la time zone 4? (ou 12) Pour les habitants de la Time Zone 4 : je pense qu’ils sont égoïstes de vivre dans la luxure et d’avoir le « temps de vivre » quand on sait que d’autres, je pense à la TZ 12, ne vivent pas réellement ou du moins ils se privent et courent après le temps ! C’est tellement égocentrique et ça me révolte. En même temps, je les envie. Comme tout le monde je pense. Et puis après tout je travaille pour eux. Pour les habitants de la Time Zone 12 : au contraire des habitants de la TZ 4, les habitants de la TZ 12 me font de la peine. La vie dans la TZ 7 est difficile mais la TZ 12 c’est pire. Bien pire ! Et je les plains. Que pensez vous des Time Keepers? Reponse d'au moins 5 lignes. Que feriez vous si vous aviez 100 ans devant vous? Pour dire vrai je ne me suis jamais posé la question car c’est une chose qui n’arrivera sûrement jamais. Mais si je dois vraiment répondre, je pense qu’avec 100 ans je ferai en sorte d’être généreuse et d’en distribuer un peu autour de moi, à des connaissances, des personnes attentionnées et qui font attention aux autres. Ou d’épargner peut-être ? En tous cas je ne garderai certainement pas 100 ans sur moi. Pas dans la TZ 7. On n’est jamais trop prudent et les Time Thieves sont encore trop fréquents. ► WHO'S BEHIND THE CHARACTER Ton prénom; ton pseudo: yoanna Ton age: 18 ans Célébrité choisie: Lyndsy Fonseca Multicomptes: nope Où as-tu découvert le forum? GH Un commentaire? design magnifique, contexte super original - et pour bien me mettre dans l'histoire j'ai regardé le film (aa)

► HERE IS MY STORY

Le soleil se faufila entre les rideaux, ce qui réveilla instantanément Lilith. Elle se leva tant bien que mal, un florilège d'insulte sortis de sa délicate bouche après avoir trébuché sur un pull trainant sur le sol de la chambre. La jeune femme se rendit comme à l'accoutumer dans la salle de bain.

« Une bonne douche. Rien de mieux pour se réveiller tranquillement et se détendre ».

Lilith avait l'habitude de parler seule pour se rassurer d'une présence. Ça pouvait donner des situations assez cocasses quand cela se produisait en pleine rue ou dans un magasin, mais elle s'en fichait. Elle sortit de la douche et commença à sécher ses longs cheveux bruns. Elle les aimait bien, ses cheveux. Pas comme son corps en général. Lilith trouvait toujours un défaut ici ou là. Après avoir enfilé négligemment un sweat et un short, elle sortit de la salle d'eau pour se rendre dans la cuisine. Sa mauvaise humeur revint quand elle entre aperçu son frère de derrière le frigo. La jeune femme ne pouvait supporter de le voir encore ici. Ce joueur invétéré, sans scrupule et sans coeur. Elle en avait la nausée rien que d'y penser. Celui qui avait fait tant de mal autour de lui, s'accrochait encore, tel un parasite qui vous envahit jour après jour, vous étouffe. Son frère en était un, de parasite. Elle avait du mal à l'aimer ou du moins elle l'aimait, mais Lilith en souffrait. Un tel amour ne devrait pas exister et pourtant c'était ce sentiment-là que la jeune femme ressentait. Un amour destructeur. Un amour que l'on préfère ne pas connaitre. C'était son frère et elle ne supportait plus sa présence. Il ne vivait pas réellement ici. Ici c'est chez elle.

« Salut ! » Il venait de la remarquer. Ses grands yeux verts la fixaient. Un cocard sur l’œil gauche. Le jeune homme avait un joli visage pourtant, mais il le gâchait par des bagarres incessantes. « Tu as passé une bonne nuit ? » Dit-il, comme pour briser le silence. « Lilith ? Ça va ? » Comment osait-il poser toujours cette question insensée.
« Aussi bien que toi ! » Finit-elle par lâcher d’une voix agressive.
« Encore et toujours cette voix pleine de reproche ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que tu me pardonnes Lilith ! Je suis ton frère, bordel ! » Ses mots étaient presque étouffés. Ses yeux s’embuaient. Mais elle ne voulait pas lâcher, ni pardonner.
« Ils sont morts par ta faute et tu le sais Michael. » La conversation était finie, autant pour elle que pour lui. Lilith venait de claquer la porte de l’entrée derrière elle.

Michael aurait voulu la rattraper, mais s'en était trop pour lui. Le jeune homme savait qu'il avait merdé. Et bien. Il en était plus que conscient, mais il ne pouvait changer le court des choses. C'était fait et ni Michael ni Lilith ne pouvait retourner en arrière. Il était sa seule famille maintenant et elle devrait faire avec même si ça lui déchirait le coeur de devoir l'appeler son frère. Lilith s'en rendait compte, mais cette réalité, elle ne l'aimait pas vraiment. Voir les yeux de Michael, vert émeraude, lui demandait un effort surhumain pour ne pas tomber dans la folie. Ces yeux, s'étaient ceux de leur père. Et ses cheveux bruns, ceux de sa mère. Il les avait détruits. En quelques instants, s'en était fini d'eux. Etendus, froid et livide, sur le sol de la cuisine. Morts. Pour une histoire d'impayés. Une note salée. Michael avait toujours joué avec sa vie. A l'époque, ça ne faisait que trois mois que son compteur était activé. Il en était fier. Beaucoup trop au goût de sa soeur. Mais peu importe. Un soir, en rentrant d'une soirée plus qu'arroser, il les avait réveillés. Leur père était furieux. Les voix avaient vite haussé le ton. Leur mère les priait de se taire : « Vous allez la réveiller ! » Trop tard. Lilith l'était déjà. Elle s'était faufilée derrière le mur menant à l'entrée pour mieux voir et entendre. Cela avait toujours été l'un de ses pires défauts, la curiosité et maintenant elle en prenait conscience. A la porte on avait frappé avant qu'une horde de Time Thieves fasse irruption dans l'appartement.

« Bonsoir Michael. » Avait susurré de sa voix mielleuse un des gars, « Sais-tu pourquoi je suis là ? »
« Je n’ai pas assez pour te payer, mais je l’aurai bientôt. » On pouvait sentir la peur dans la voix du jeune homme.
« Je n'attends plus ! Paye-moi ou crève ! »
« Combien doit-il ? » C’était interposé son père. « Nous allons payer. »
« En voilà quelqu’un de gentil, pas vrai Michael ? » Le gars venait de prendre par le cou le gamin qui tremblait comme une feuille tombant sous l’effet insistant du vent en automne.
« Combien ? » Répéta le père, commençant à s’impatienter.
« 3 ans, 2 semaines et 1 jour, ajouté à cela les intérêts nous obtenons 4 ans, 3 semaines, 1 jour et 5h ! »
« Attendez demain. Ma femme et moi iront à la banque pour retirer une Time Capsule pour vous rembourser. »
« C’est maintenant ou je lui enlève le temps qu’il lui reste ! »

A ce moment-là, le couple se regarda comme s’ils lisaient l’un dans l’autre. Ils tendirent le bras aux voleurs avant de s’adresser à leur fils :

« Occupe-toi d’elle chéri ! Prends soin d’elle. Dit-lui que nous l’aimons de tout notre cœur et que où nous soyons nous veillons sur vous d’eux. » Des larmes coulaient sur la joue de la mère. Elle avait eu du mal à articuler ses mots lourds de sens. Lilith eu à peine le temps de réaliser ce qu’il se passait sous ses yeux, ils étaient alors étendus sur le sol et les voleurs de temps partis.

Lilith en faisait encore des cauchemars, plus ou moins intense, plus ou moins réels. Elle en sursautait la nuit et quelquefois, Michael était là. Il se tenait au pas de la porte de la chambre de la jeune fille, la fixant. Lilith en était sûr, ou du moins elle pressentait l'envie que son frère avait de venir la rejoindre et de la prendre dans ses bras pour la rassurer comme il le faisait au début, avant qu'elle ne lui en veuille. Le jeune homme avait certainement envie de lui dire de ne pas s'en faire, qu'il était là et que t'en qu'elle serait en sa présence, il ne lui arriverait rien. Mais il devait sûrement se douter que ça n'était qu'un tissu de mensonge. Qu'elle avait tout intérêt à s'éloigner de lui pour qu'elle soit en sécurité.
Lilith n'avait même pas réalisé qu'il se faisait déjà tard. Elle avait dû passer toute la journée dehors adossé à un mur, pensant à la vie passer. La jeune femme se releva t'en bien que mal et rentra tranquillement à l'appartement. En rentrant, elle se surprît à prendre son frère dans ses bras frêles. Il en fût tout étonner. Lilith sentit son frère bougé sa main sur les siennes avant de se stopper de peur qu'elle ne s'échappe à nouveau. Ils restèrent ainsi dix minutes, du moins c'est ce qu'elle pensa, avant qu'elle ne s'écarte et attrape la poignée du frigo pour se préparer un casse-croûte.

« Tu en veux ? »

Peut-être était-ce la fin d’une longue querelle ou le début d’un pardon.