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 If you want me ♣ Pv. Alcide

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MessageSujet: If you want me ♣ Pv. Alcide   If you want me ♣ Pv. Alcide EmptyJeu 5 Juil - 20:15

- Il est déjà 9 heures, là ?
- Sur mon front y a pas marqué Radio-réveil !


____________________________________________________

10.. 9.. 8.. Seven.. 6.. 5.. 4.. 3.. 2.. 1. Le réveil se déclenche. 11H30. Il l'assaille de son assourdissante et énervante sonnerie. Un charivari de sons qui s'entrechoquent viennent narguer ses oreilles délicates. Putain. Si l'Enfer pouvait prendre forme, il prendrait celui de cet engin de torture pour Seven. Pour vous, ce serait à cause des aiguilles qui tournent, qui tournent, qui tournent. Irrémédiablement, et insensiblement, matérialisant ce temps qui passe et vous tue petit à petit. Vous rapprochant de cette mort que vous fuyez. Que vous refusez. Pourtant, c'est dans l'ordre des choses. La Terre a besoin qu'on se débarrasse de ses vermines et insectes qui pullulent sous le nez des riches.Comme moi. Vous grouillez là, impunément et parfois même, vous dérobez ce qui ne vous appartient pas. Déchets de l'humanité. Vous feriez mieux de crever et vous épargnez ces efforts inconsidérés pour gagner chaque jour quelques misérables heures. Enfin bref, tout ça, vous le savez. Mais vous vous évertuez. On pourrait dire que c'est du courage, de la force, et de la persévérance. En fait, c'est surtout une preuve d'idiotie et d'égoïsme. Un espoir désespérant. Seven soupire. Elle a envie de jeter le réveil à travers la pièce, comme elle le fait souvent d'ailleurs, quand la bonne humeur n'est pas à l'ordre du jour. Non pas que son moral soit au beau fixe, mais elle est trop fatiguée pour faire quoi que ce soit. Et surtout, elle a mal au crâne. Cette douleur lancinante. Comme si on vous sciait le cerveau lentement. Très lentement. Achevez-moi. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui elle doit aller faire du shopping sur la Grande Avenue. La nouvelle collection d'Armani vient de sortir. Et bien sûr, les pétasses vont affluer. C'est la guerre des fringues. Pas une guerre froide non. Dans l'univers de la mode, il n'y a pas de convenances, pas de pitié. De la violence, du sang et des griffes. Il va falloir qu'elle morde. Encore.

Seven se redresse dans son lit trois places. Il n'est pas assez grand. Papa va devoir en acheter un autre. Ses draps glisse de ses épaules et dévoilent sa peau d'albâtre. Elle passe une main paresseuse dans ses cheveux emmêlés. Son index bute contre un nœud. Aïe. A peine a-t-elle le temps de prendre conscience de l'environnement qui l'entoure que la bonne apparaît déjà dans sa chambre. Elle ne s'arrête jamais. Et comme un chien de garde, elle accourt à ses moindres désirs. Seven siffle et tout le monde rapplique. Reine des glaces au milieu des pions. Mue par le mécanisme quotidien, morose, Seven répond aux questions de sa domestique sans conviction. Oui j'ai bien dormi. Non je n'ai mal nulle part. Non tu ne me déranges pas. Amène toi et aide moi à enfiler ma robe de chambre. S'il te plaît. Non je rigole. Fais-le que ça te plaise ou non. Oui comme ça c'est bien. Tu peux disposer. Sans plus de courtoisie et sans remerciements, elle renvoie cette femme à sa besogne. Accablante routine. Qu'est-ce qu'elle doit se faire chier ! Enfin, c'est pas son problème après tout. Les pauvres le sont pour une raison. Incapables de faire mieux que de nettoyer la merde des autres. Blondie s'avance vers sa salle de bain personnelle. Comme toujours, une serviette propre est suspendue à la barre près de la cabine dans un coin de la pièce. Les parois sont transparentes, n'importe qui pourrait observer son alléchante nudité en entrant dans la pièce. Une baignoire ronde, qui ressemble de près à un jacuzzi, trône au milieu de la salle. On pourrait s'y mettre à trois facilement. Seven laisse tomber sa robe de chambre sur le sol, et la soie de sa nuisette coule le long de ses courbes. Pcht. L'eau bouillante éclabousse les parois.

Pour le shopping, il y a une manière stratégique de se fringuer. Une jupe, et un débardeur moulant. Pour éviter les cabines et passer les vêtements par-dessus son haut ou par dessous sa jupe. Et pour le plaisir, les talons aiguilles de chez Gucci. Certes, ce n'est pas digne du confort absolu, mais il faut savoir garder la classe. Être belle et dépenser. C'est sa routine à elle. Une fois vêtue. Elle court et attrape une pomme au passage. Elle pourrait se goinfrer qu'elle ne prendrait pas un gramme, mais Candice l'attend sans doute déjà sur la terrasse de chez Valentino. Un resto italien super huppé. Seven sait toujours se faire attendre. Ca joue beaucoup sur son image. Arrivez en retard et vous prouvez que vous êtes indispensable, que tout le monde est à votre disposition et vous lèche les bottes. Enfin non, ça laisse des traces. Le pousse levé, voilà qu'un taxi se rue déjà.

« Le Valentino s'il vous plaît. Et roulez doucement, je suis en retard. »

Regard dubitatif et coup d’œil curieux dans le rétro. Elle met ses Ray-ban et son petit chapeau de paille. Elle aime bien ce style à la Marie Ingalls. Même avec un sac poubelle, Seven resterait sexy et suinterait la débauche. Le chauffeur la reluque parfois. Sale porc. Le trajet est long, comme elle l'a demandé. Elle regarde les gens passer. Cette fille est une pute. Un vidoir vivant. Et ce mec là ? Un beauf sans intérêt. Pis elle, elle est cocue. J'ai baisé avec son mari la semaine dernière. Elle avance son bras, paye le taximan et s'éloigne, heurtant le sol pavé de la grande place de ses talons de 7 cm. Camouflée derrière ses verres teintés, elle rejoint enfin sa bonne poire assise à une table ronde, lisant le menu d'un air absent. Cette fille ne mange jamais, elle doit avoir des antécédents anorexiques ou boulimiques. Blondie ne l'envie pas, elle aime ses formes scandaleuses. Et elle aime les mettre en valeur. Elles se font la bise. Mais ne se touche pas les joues. Manquerait plus que cette conne enlève son fond de teint. Le serveur arrive, mate un peu les donzelles. Comme toujours c'est moi qu'ils préfèrent. Il est mignon, mais elle n'a pas le temps de se faire sauter pour l'instant. Une autre fois. Elles enfournent leurs salades sans vinaigrettes. Il faut parfois entretenir les faux semblants. Elles doivent toutes les deux rêver d'un burger sur deux étages. Seven se donne l'impression d'être un lapin qui grignote sa laitue.

Pas le temps de dire ouf qu'elles s'insinuent déjà chez Armani. Seven a déjà 8 robes sur un bras ; un jeans, deux vestes dont une en cuir et une chemise vintage sur l'autre. Cette collection est d'enfer ! Un paradis pour les consommatrices. Elle est là, parmi les brebis à prendre tout ce qui lui tombe sous la main. Si une crétine tire sur le même vêtement, elle grogne et lui écrase les orteils avec ses talons aiguilles. Souffre sombre conne. Quand elle retourne chez elle, Seven engage un mec qui passait par là. Il croule sous ses paquets et ses sachets. Pour elle, n'importe qui est un manant. Valet de bonne fortune. Elle le paye de son temps. Un regard furtif vers son compteur. 0052 : 23 : 0 : 00 : 00 : 00. Les achats ne sont pas finis pour aujourd'hui. Elle prend une deuxième douche avant de s'habiller avec ce qu'elle nomme des chiffons. Bien sûr, toujours rester attirante à s'en damner. Chez elle, la laideur ou la négligence n'existent pas. Un short en jeans aux bords déchirés et une chemise généreusement ouverte sur sa poitrine galbée. Et un petit gilet pour cacher son bras gauche. Elle entreprend d'attacher ses cheveux en une couette haute de laquelle se rebellent quelques mèches folles dont une qui lui barre le visage. Je coucherais avec moi-même si je le pouvais. Note de narcissisme mise à part, elle ressort déjà mais emprunte la voiture à sa mère qui doit être à un coktail avec les commères du coin. Moins voyante que la sienne ou celle de son paternel, petite et simple. Etonnant venant de sa mère.

Sans même avoir mis sa ceinture, elle fonce déjà vers la frontière. Elle passe la Time Zone 7. York. Coût : 12 semaines. Les chiffres s'affolent et défilent. Elle ne ralentit pas l'allure. La patience n'a jamais été son fort. Les rues de de la TZ 7 sont calmes. Ici la vie est facile sans pour autant être dans l'aise. Ils bossent pour gagner du temps. Mais ils gagnent plus que les misérables chez qui elle va bientôt atterrir. Time Zone 12. Dayton. Coût : 1 jour. On dit souvent que le prix des choses reflètent leur qualité. C'est bien vrai. Un trou à rats dans lequel elle vient régulièrement pour se réapprovisionner en came. C'est la seule raison de sa venue ici. D'ailleurs il est au rendez-vous. Son dealer attitré. Un échange bref. Donne moi la coke, j'te donne mon temps. Donne moi la mort, j'te donne la vie. Elle ne s'attarde pas, il fait déjà nuit. Sa voiture est planquée à l'endroit habituel, elle ne risque rien. Imperceptible. Seven se dirige vers le bar qu'elle côtoie toujours en venant à Dayton. Le barman la salue. Un signe de tête et elle se faufile déjà vers les toilettes. Une cabine, la cuvette, la poudre. Cartes de fidélité en main, elle fait un trait digne de ce nom. Et elle sniffe le tout. Nose in the snow. Elle se sent mieux. Ailleurs. Loin. Blondie sort et se dirige vers le bar sous les regards insistants des pauvres types qui ne sautent plus leurs femmes depuis des années. Alors il y a l'alcool. Doux remède à cette vie de merde. Ses topazes s'attardent sur l'Adonis qui est accoudé au comptoir. Sans demander s'il attendait quelqu'un, elle s’assied sur le siège à côté du sien. Ici, personne n'attend personne. Ce sont des âmes errantes misérables. Son corps lascif se penche et un chuchotement franchit la barrière de ses lèvres.

« Tu me paies un verre ? »

Amusée, elle lui lance un sourire charmeur. Je pourrais racheter ce bar si je le voulais. Et toi avec.

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Alcide J. Grey
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MessageSujet: Re: If you want me ♣ Pv. Alcide   If you want me ♣ Pv. Alcide EmptyLun 16 Juil - 21:32

Echoes Of Mine by M83 on Grooveshark


Aujourd'hui, il est de mauvaise humeur. Est-ce bien différent des autres jours ? Oui. Parce que d'habitude, il peut être grognon. Il peut être désagréable, il peut être chiant, voire carrément casse-couilles. Mais d'habitude, il le fait exprès. Il le fait parce qu'emmerder un monde qui vous emmerde, c'est un de ses passe-temps favoris. Parce que ça lui plaît, d'avoir ce sourire narquois tatoué sur la gueule, alors qu'il voit le visage de ses interlocuteurs se décomposer pendant qu'il leur déblatère des saloperies. D'habitude, donc, c'est un salaud, certes, mais un salaud charmant. Qui a de la classe, de la répartie, un sens de l'humour. C'est un salaud qui taquine, mais en fin de compte, un salaud pas bien méchant. Aujourd'hui, c'est différent. Aujourd'hui, l'humeur noire dans laquelle il est, il ne l'a pas choisie. Et elle lui colle à la peau, cette salope, sans qu'il puisse s'en défaire. Ça lui file la gerbe. Ça l'énerve. Ce mâle, si virile et si dominateur, si fort et si sûr de lui, si détaché et en contrôle, ce mâle avec sa gueule d'ange diabolique et sa barbe de trois jours se sent castré sur place.

Cela a commencé vers dix heures du matin. Le coeur qui s'accélère, la sueur qui perle sur le front, les muscles qui se tendent, la mâchoire qui se crispe. Les pieds qui heurtent l'asphalte de plus en plus vite, dans un bruit phénoménal de course poursuite. Ça, c'est sa routine. Son train-train quotidien. C'est ce qu'il préfère dans la vie. Courir après les gens. Après les criminels. Lui, c'est Alcide. Time Keeper à Dayton. Le mec après qui il court, c'est... Peu importe son nom, à vrai dire. Dans dix minutes à peine, ce type sera mort. Alors pourquoi se soucier de comment il s'appelle ? Alcide l'a pris « la main dans l'sac », comme on dit à l'ancienne. Il a vu sa victime tomber par terre, les yeux révulsés, vides de vie. Ce n'est pas la première mort dont est témoin Alcide. En fait, en douze années de « bons services » de gardiennage, il a même été donné à notre grand brun l'occasion de lui-même ôter la vie. Alors voir quelqu'un d'autre le faire, ça ne le choque plus vraiment, vous comprenez. C'est beaucoup moins intense que de sentir soi-même la peau de l'autre devenir froide, et de voir son compteur afficher les treize zéros fatidiques. Certes, ceux qu'il a poussés au Time Out étaient des criminels condamnés à mort, et pas de simples passants dans la rue. Mais c'était bien là ce qui différenciait les Time Keepers des criminels, justement. Passons. Le voleur n'avait pas de chance : Alcide courait vite, surtout le matin. Quand ses muscles étaient encore bien reposés, prêts à l'action, que tout son corps n'attendait justement qu'une bonne décharge d'adrénaline pour commencer à évoluer. A travers les rues, qu'il avait au fil des ans eu l'occasion de mémoriser, Alcide gagnait du terrain sur celui qu'il poursuivait. En passant à toute allure devant les habitants du coin, qui allaient travailler ou tout simplement galérer pour leur survie -comme tous les autres jours de leur misérable vie de chien- Alcide pouvait entendre leurs murmures, il pouvait sentir leurs regards, s'imprégner de leurs mépris. Personne n'aimait les Time Keepers, ici. Et ceux qui osaient ne serait-ce qu'être indifférents à leur propos se faisaient eux-mêmes lyncher, le plus souvent. Mais, honnêtement, il n'en avait rien à foutre. Il n'était pas du genre à déprimer à cause des avis des autres. En fait, il n'était même pas du genre à les écouter. S'ils ne l'aimaient pas, tant pis pour leur gueule. Alcide savait par expérience que ceux qui l'insultaient aujourd'hui seraient les premiers à se traîner à ses pieds si jamais ils se faisaient voler leur temps demain, le suppliant de prendre leur défense. Il ne leur en voulait pas. Il ne les jugeait pas non plus. En fait, Alcide se foutait complètement de ce qu'avaient à dire les victimes. Lui, ce qui l'intéressait, c'était les voleurs eux-mêmes. Arrêtez donc de lui prendre la tête avec le reste.

Bam. Il vient de plaquer le voleur contre le mur de briques sales d'une ruelle. Juste à côté d'une benne à ordures, sur fond d'odeur de pisse de chat. Bel endroit pour mourir, hein ? Mais pour l'instant, il n'est pas encore question qu'Alcide exécute le voleur. Seulement qu'il lui torde le poignet dans le dos, histoire de le maintenir bien en place, pendant qu'il lui dit qu'il est en état d'arrestation. Connerie de procédure. Cela n'est pas suffisamment évident comme ça, que cet abruti est en train de se faire arrêter ? Comme s'il avait besoin qu'on le lui dise !... « Time Keeper de mes deux... Toujours là pour coffrer quelqu'un qui essaie juste de vivre hein ? Par contre pour buter ces enculés de la TZ 4 il y a plus personne ! » Alcide lève les yeux au ciel. Tous les voleurs ont ce genre de discours. Et tous se croient originaux. Finalement, tous sont décevants. Il le retourne contre le mur après lui avoir passé les menottes, et le regarde dans les yeux. Alcide ne bronche pas. Il le regarde, simplement. Comme on regarde n'importe qui, comme on regarde quelqu'un dont on a rien à foutre. Du coup, son comportement est aux antipodes de l'agitation du voleur, qui continue de s'exciter contre Alcide. Tout seul, comme un con. En même temps, quand un gardien vous attrape et que vous savez que vous allez passer un sale quart d'heure, voire carrément être exécuté... C'est peut-être une réaction normale, de piaffer des conneries sur l'injustice de la société. « Ça vous fait bander hein, de vous en prendre aux plus faibles ? Bande d'enflures ! » D'un coup, Alcide sourit. D'un sourire froid, distant. Avec ses pupilles saphir, glacées mais pourtant brûlantes, rivées sur les yeux paniqués du criminel. Sa voix grave, calme et veloutée, s'élève dans la ruelle. « Parce que ça t'a pas fait bander toi, de faire Time Out cette femme tout à l'heure ? Vas-y, explique-moi à quel point elle était en mesure de se défendre, face à un type de deux fois sa force. Essaie de justifier comme toi tu ne t'en prends jamais aux plus faibles. Histoire que je me foute un peu de ta gueule avant de t'embarquer. » Le voleur n'a rien à répondre. Son visage est rouge colère, cramoisi, même. Jusque là, cette arrestation est banale. Elle n'a absolument rien d'anormal. Alcide s'apprête à dire à l'autre d'avancer pour l'emmener à la Time Keeper Station.

Seulement, le voleur en a décidé autrement. Il a décidé qu'il avait encore des choses à dire. Alors, il regarde Alcide, il ouvre la bouche, articule quelque mots et il signe son propre arrêt de mort. « Vous les gardiens, vous avez pas la moindre foutue idée de ce que ça fait, de devoir se battre pour survivre. Vous savez pas ce que ça fait, la putain de mort d'un proche. » 0000 : 00 : 0 : 22 : 05 : 53. Alcide repousse brutalement le voleur en arrière, et le criminel tombe contre la benne à ordures. 0000 : 00 : 0 : 22 : 05 : 51. La main du grand brun s'enfonce dans l'intérieur de sa veste, jusqu'à entrer en contact avec le métal froid de son revolver. 0000 : 00 : 0 : 22 : 05 : 46. Il a dégainé son arme et la pointe, à bout portant, entre les deux yeux du voleur, terrorisé, choqué et immobile. Alcide le dévisage, debout et imposant devant lui, écrasé sur le sol crasseux. Sur le visage du Time Keeper, un rictus de haine, de douleur, le souvenir lointain qui voile ses yeux, puis la fermeté qui s'empare à nouveau de son regard. Le regard du jugement dernier. Sa voix reste grave, reste virile et calme. Mais elle est froide. Elle glace le sang comme le métal de son arme lui glace la paume, comme ses prunelles transpercent l'âme. « Crois-moi. Je sais. » PAN. Le coup de feu résonne. La cervelle se répand. Le sang gicle... Mais l'esprit d'Alcide n'est pas apaisé. Il regarde le crâne défoncé et fumant du voleur se vider de son sang, mais sa rage n'est pas calmée. Elle se déchaine en lui, elle lui colle à la peau. La voilà, la raison de son humeur noire. Elle porte un prénom. Alistair.

Il fait nuit. Alcide a passé une mauvaise journée. Après l'affaire de ce matin, les choses ont été assez calmes, dans le quartier. Mais le souvenir de son petit frère l'a hanté pendant des heures. Putain. Alcide a horreur de penser à lui. Il a horreur de penser à combien cet imbécile lui manque. Il a horreur de penser à la douleur qu'il a éprouvée en apprenant son suicide. Cette chienne de douleur qui ne l'a pas quitté depuis. Cela fait treize ans, maintenant. Treize, comme les treize zéros noirs qui se sont affichés sur son compteur au moment de crever. Ironie de merde. Quand Alcide pense à lui, et quand cela l'empêche de dormir, c'est-à-dire souvent, il vient se réfugier au Lastminute Bar. Il vient prendre un verre, puis deux, puis trois. Il vient y oublier qu'il a jamais eu un frère. Enfin, il vient plutôt faire semblant qu'il oublie. Alcide n'oublie jamais, en vérité. Mais c'est tellement plus facile, de prétendre. Tellement plus simple, de faire comme si de rien était. De mettre sa sale humeur au fond d'un verre de vodka pure.

Et puis, d'un coup, une effluve de parfum lui chatouille les narines. Le genre de parfum qui se remarque, tout simplement parce que tout pue, ici, à part cette odeur-là. L'odeur sucrée d'une femme qui se penche vers un homme, la perfection de sa blondeur qui attire l'oeil, la belle façon dont elle prononce chaque lettre, et le regard de braise qui va avec. « Tu me paies un verre ? » Il lui rend son regard en coin, et il sourit un peu. Dans son coeur, Alistair s'efface. De sa main droite, il fait signe au serveur en pointant le verre qu'il vient de finir. Deux de plus, tu seras mignon. Il tend son poignet droit pour payer, et le serveur dépose devant lui deux nouveaux shots de vodka. De sa main d'homme, celle qui des heures plus tôt, tint le revolver, il fait glisser un des shots sur le comptoir pour le placer devant l'Effluve blonde.

« Pour demander ça comme ça, tu es soit complètement inconsciente, soit bien sûre de toi. » À Dayton, même une belle fille peut se faire refuser un verre. C'est chacun pour sa tronche, ici, il ne faut pas l'oublier. Les élans de générosité -ou de galanterie- sont rares. Mais elle est bien tombée. Ou peut-être pas, précisément. Merde, après tout. Deux flingués de la vie qui se tombent dessus dans un bar, ça s'arrose, non ? Justement, Alcide prend son verre. Il la regarde en coin, le verre tout proche des lèvres. Sa bouche est figée dans un sourire appréciateur. Car l'Effluve blonde ne délecte pas seulement ses narines, mais aussi ses yeux. D'ailleurs, c'est à se demander si la moindre paire de couilles présente dans ce bar n'est pas prête à bondir sauvagement sur elle, car tous les hommes ici la regardent. Le sourire d'Alcide s'accentue, malin. « Je mise tout sur la deuxième option. » Il boit son verre d'une traite, et repose le verre vide sur le comptoir avant de se tourner enfin véritablement vers elle. Il lance un regard à l'assemblée, et voit quelques uns détourner les yeux, coupables. Comme s'ils pensaient qu'il allait les arrêter pour mattage intempestif. « Et tu aurais tort de t'en priver. »

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MessageSujet: Re: If you want me ♣ Pv. Alcide   If you want me ♣ Pv. Alcide EmptyLun 16 Juil - 23:54

Elle se demande si ce mec est foutu. Abattu. Perdu. Rendu impuissant face à la vie de merde dans laquelle il est plongé quotidiennement. Mort sans l'être. Comme tous ceux qu'elle croise à Dayton. La zone où personne ne sourit. Où tout le monde court, court, court. Sans jamais s'arrêter. Parce qu'ici, on a jamais le temps. Pour rien. On ose à peine s'embrasser de peur de perdre quelques précieuses minutes où on pourrait bouffer un morceau de steak dégueulasse acheté dans le super-marché du coin. Trop cher pour ce que c'est. La TZ 12 où chacun essaie de s'en sortir comme il peut mais y arrive rarement. On finit par abandonner un jour et se dire qu'au fond, on ne peut pas courir après le temps. Parce qu'il est inaccessible. Imperceptible. Inodore. Comme l'air qu'on respire et qu'on ne pourra jamais essayer de retenir entre ses doigts avides et désespérés. Pour vous le temps est une tragédie. Pour moi c'est une bénédiction. Parfois Seven s'en amuse. Promène ses topazes rieurs sur le défilé de ces pauvres gens destinés à crever, les treize chiffres noirs tatoués sur l'avant-bras. Elle ne les plaint pas. Ils ne le méritent pas. Ils sont sales, il sentent mauvais et portent des fringues de mauvais goûts pour la plupart. Si c'est pas une raison valable ça. Des espèces de déchets ambulants. Dayton est une décharge à hommes. On voudrait même pas les recycler. Ils font pitié. On pourrait se croire dans un de ces drames de l'époque que sa génitrice affectionne tout particulièrement. Qui ça encore ? Shakespeare. De la littérature de bas étages, vulgaire et provocante dirait son paternel. Il préfère amplement lire le cours des finances. C'est sûr que niveau provocation et grossièreté, on a déjà vu pire. Les affaires, encore les affaires, toujours les affaires. Son putain de géniteur qui a bien plus souvent le nez plongé dans ses papiers et dans les nibards de sa secrétaire que dans la vie de sa propre fille. Mais c'est grâce à ça que papa a beaucoup de temps et que Seven peut se camer tranquillement. Et s'offrir tous les fringues qui lui font envie. Sans compter, sans poser un seul regard vers son compteur toujours bien fourni. Merci papa. Jamais présent mais toujours généreux. C'est l'essentiel. Sois belle et consomme comme la bonne petite pétasse dorée que t'es censée être. Dans la TZ 4, on apprend très tôt à apprécier le Matériel et à se détacher de l'Immatériel. C'est-à-dire tout ce qui peut se rattacher aux sentiments. Et l'amour. Surtout l'amour, sensation gerbante qui vous prend aux tripes. Il paraît. On fuit les émotions et la niaiserie comme la peste et on court derrière les dernières Gucci.

Et puis il y a le sexe. Ça se consomme pas, ça se consume. Avec autant de modération qu'un alcoolo face à un Chardonnay. Et ce mec, c'est son Chardonnay à elle pour ce soir. Elle se contrebalance de sa misère, de son air négligé et nonchalant. De son haleine embaumant l'air des quelques verres qu'il a déjà bu avant sa venue. De sa putain de vie sans doute aussi malheureuse que la sienne est ennuyeuse. Et elle en a ras le cul de s'ennuyer avec ces petits fils à papa qui remueraient la queue devant une poupée nue. Des petits puceaux de merde qui ne savent pas y faire au lit autant que dans leur business. Et sérieusement, ça l'emmerde. Non en fait cet inconnu sera son Coktail Flawless. Ce Cognac très cher dans lequel flotte des flocons d'or. Bref. En tout cas il a la décence de céder à son petit caprice. Comme tout le monde d'ailleurs. Qui oserait seulement résister à Seven Blue ? Faîtes-le petits cons. Tentez. Essayez de tenir tête à la sulfureuse blonde. Et votre vie sera détruite. Anéantie. Vous n'aurez plus rien. Plus de boulot. Plus d'abris. Plus de famille. Plus de temps. Vous n'aurez plus qu'à crever gentiment dans votre coin sans faire chier le monde. Sans geindre et pleurnicher lamentablement par pitié. Vous êtes déjà assez pathétique comme ça, pas besoin d'en rajouter. Ce que Seven veut, Seven l'obtient. Et ce verre n'est qu'un commencement. « Pour demander ça comme ça, tu es soit complètement inconsciente, soit bien sûre de toi. » Peut-être les deux. L'insouciance de la jeunesse dorée. L'indifférence face à son propre sort. Qu'importe. Peut-être cette assurance liée à son statut de riche parmi les riches. Son amour propre démesuré mais feint. Il faut savoir rester hautain quand on est une Blue. On ne peut rien refuser à la perfection.

Elle voit dans ses yeux que la vision de son apparition ne lui déplaît pas. Après tout, elle le sait pertinemment. Son corps de sylphide rebute rarement la gent masculine. Je baise comme les putes changent de string. Les boxers en dentelles c'est tellement plus classe. Et sexy. Après, ce n'est qu'un avis. Mais ce genre de catins en string n'ont absolument aucun intérêt en général. Tout au plus un cul de rêve. Ou un teint ensoleillé. Comme cette pétasse de Rebecca qui lui colle au train depuis qu'elle est arrivée en ville. Sa famille vient de la TZ 7 où ils ont su grimper les échelons progressivement. A New Greenwich, ils vont simplement s'écraser. Et le meilleur dans tout ça, c'est que Seven y assistera et s'en délectera avec ce plaisir malsain qu'on connaît aux enfants qui martyrisent un pauvre oisillon. Ces filles n'ont jamais de chance. Et face à Seven, elles ne valent rien. Ce serait comme comparer un pigeon, vulgaire rat volant, à un oiseau rare et exotique du côté de l'Amazonie. Je suis une putain de luxe, vous êtes des pouffiasses des bas fonds. Ces fonds qu'on racle quand on a plus rien à se mettre sous la dent. « Je mise tout sur la deuxième option. » Gagné. Seven le fixe. Elle le dévisage sans retenue. Il est sombre et cache sans doute beaucoup de choses derrière ses traits parfaits et son sourire satisfait. Blondie reste silencieuse. Et le regarde toujours droit dans les yeux, franchement tournée vers lui, avant de prendre son verre et de le boire cul sec. La chaleur de l'alcool se propage dans sa gorge, agréable et amère saveur qui la rassérène.

« Si tu avais refusé, tu aurais simplement regretté. J'aurai levé mon joli petit cul de ce tabouret que tu aurais maté avec intérêt. Je serais retournée chez moi tandis que tu serais resté là, à boire et à te demander ce que tu aurais pu gagner en m'offrant ce verre. Bien sûr, même si j'en doute, tu as peut-être une petite femme au foyer qui se languit. Qui t'attend sagement, les cuisses déjà écartées. Ou il y a les filles d'ici. Misérables petites vides-couilles. Mais trop fades à côté de cette petite blonde que tu auras laissé filer tout ça pour ne pas perdre quelques minutes de ton précieux temps. Fin de l'histoire. »

Un sourire entendu. Le bout de sa langue passe sur sa lèvre supérieure. Ses mots sont aiguisés. Soigneusement prononcés avec un ton qui se veut nonchalant. Elle s'en fout des convenances. Il n'a peut-être plus grand chose au compteur. C'est peut-être le verre de trop qui va lui coûter la vie. Elle n'en sait rien et ne veut pas savoir. Elle n'est pas là pour s'apitoyer sur le sort d'un pauvre mec désorienté. Ce qu'il n'a pas l'air d'être au vu de sa répartie et des regards craintifs que les autres lui lancent depuis tout à l'heure. Le sourire de blondie s'élargit. Ses yeux limpides observent, analysent et déduisent. A Dayton, il n'y a que quelques rares individus que l'on regarde et craint de cette façon. Les voleurs. Et ici, tout le monde peut en être, de biens diverses manières. Petits rapaces aux proies indéterminées. Ou les Time Keepers. Ces gardiens que rien n'arrête dans leurs courses effrénées. Sans pitié. Bien souvent désabusés. Ils ne font jamais ce boulot pour épargner des vies, au nom de la justice. Il y a toujours une raison qui se cache derrière de factices valeurs. Principes à la con dont tout le monde a oublié jusqu'à la signification. Dans ce monde où le chaos s'est matérialisé sur vos avants-bras, ils ne sont pas là pour vous protéger. Mais pour oublier et laisser fermée leur boîte de Pandore.

Tant mieux. Elle n'a pas envie de se coltiner un abruti malheureux qui noie ses misères dans un ou deux verres. Comme ces hommes un peu plus loin qui ont repris leur discussion, lui lançant quelques regards de temps en temps. Reluquez tant que vous le pouvez bande de porcs assoiffés. Chez vous, vous ne retrouverez que les draps froids et la silhouette sans saveur de vos bien-aimées. Son attention se reporte sur le gardien. Du moins, Seven en reste persuadée. Malgré sa blondeur, elle reste d'une intelligence qu'on ne lui soupçonne pas. Une fois encore, elle le fixe. Elle se lève de sa chaise pour se rapprocher de l'Apollon. Ses talons claquent sur le vieux parquet alors qu'elle passe derrière lui pour aller se mettre de l'autre côté, l'examinant sous toutes les coutures. Invulnérable prédatrice. Splendide menthe religieuse. Seven effleure ses oreilles de son souffle contrôlé. Un murmure échappe à ses lèvres rubis.

« Mais tu vois, je sais me montrer reconnaissante. »
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