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 We love judge ; we are God ♣ Pv. Edris

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Seven I. Blue
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MessageSujet: We love judge ; we are God ♣ Pv. Edris   We love judge ; we are God ♣ Pv. Edris EmptyMer 11 Juil - 7:26

We judge ourselves by what we feel capable of doing,
while others judge us by what we have already done.


____________________________________________________

« Ah non darling ! Tu ne vas pas t'habiller ainsi pour sortir avec nous tout de même ! On dirait une vulgaire catin de la TZ 12. »

La voix nasillarde et snobe de Betty Blue résonne à ses oreilles. Mélodie désagréable. Elle souffle. Elle soupire. Respire. Elle étouffe. Oui Betty, je suis une pute. Tes copines aussi. Toi de même. Ce que t'as pas l'air de piger, c'est que nous sommes toutes des putains de luxe. Il n'y en a pas une qui travaille. Elles se laissent toutes entretenir par leurs maris, qui, en contrepartie, peuvent baiser avec leur secrétaire. Et oui papa le fait aussi. Ici, le divorce n'existe pas. La vie est trop courte. Ou trop longue, pour qu'on s'en soucie. Ils ont l'éternité devant eux. Une éternité pour tromper, se faire tromper, se pardonner et recommencer. Toujours le même cycle ennuyeux. Les parents de Seven ont toujours fait mine d'être un couple épanoui. Ce genre de duo niais qui vous donne la gerbe rien qu'en les regardant suinter et puer l'amour. Le genre que tout le monde envie parce qu'aujourd'hui, l'Amour n'existe plus, il s'est fait la malle avec Adultère. Mais au fond, ses parents et leurs mièvreries ne sont qu'une image. Une couverture de magazine peinte d'un bonheur factice. La vie n'est que mensonge et faux semblants. Betty recommence à l'emmerder, sur le même ton. Seven ne tient pas compte de ce que sa mère peut bien lui dire. Comme toujours, ses remarques inutiles passent au-dessus de sa chevelure blonde. Elles ne l'atteignent jamais.Plus depuis des années tout du moins. Betty a bien plus été une figure, un modèle pour les "fashion people" qu'une figure maternelle. Cette conne à la peau sans rides préférait bien souvent aller se faire manucurer les ongles que venir chercher Seven à l'école. Un jour, j'ai compris. J'ai grandi. Et j'ai su que je ne valais pas plus que ses tubes de rouge-à-lèvres Yves Rocher achetés aux soldes estivales. Alors elle lui piquait. Et elle s'en badigeonnait avec classe. Dans la cours de récréation, elle montrait déjà aux autres filles qui était la plus belle. Elle n'avait que 10 printemps.

Elle pourrait lui dire de fermer sa grande gueule. D'aller se peindre le visage de crème et autres cosmétiques. De lui foutre la paix, comme elle l'a toujours fait alors qu'elle avait besoin de l'attention maternelle. Mais Seven se tait. Elle ne dit rien. Parce que le silence est d'or. Un sourire insolent relève les coins de ses lèvres dessinée par le rouge pétant de son gloss. Elle laisse sa bonne finir de lui enfiler ce qu'elle a prévu de mettre aujourd'hui. Une robe blanche assez transparente pour qu'on y décèle ses courbes scandaleuses, mais pas assez pour en voir les sous-vêtements. Elle se marie parfaitement avec son teint d'albâtre et ses cheveux de blé. Betty la fixe et semble choquée comme si elle avait prévu de se balader nue sur la Grande Avenue. Indifférente, Seven va se regarder dans la grande glace qui occupe près d'un tiers du mur face à son lit. Elle se reluque. J'emmerde le conventionnel. Foutue comme une déesse, belle à s'en damner, un sourire satisfait se dessine sur ses traits angéliques. Sa robe immaculée lui donne des airs de pureté et d'innocence. Tout ce qu'elle n'est pas. Tout ce qu'elle n'est plus depuis bien longtemps. Sa mère sort de la chambre, toujours cette mine de dinde outrée collée au visage. Je suis l'antithèse de ce qu'on veut que je sois. Seven regarde sa bonne qui défait et refait son lit. Une manie chez elle.

« Putain Rosa, laisse mon pieux tranquille et viens me mettre mes escarpins fétiches. Pas ceux-là pauvre conne. Les autres. »

La domestique obéit sans ciller. Sans parler. Elle a l'habitude. Ici, elle est bien plus une chienne, un esclave, qu'une employée. Seven est sans doute celle qui la traite le mieux dans cette baraque immense. Elle vient de la TZ 12. Mariée et mère. En résumé, une misère quotidienne. Mais elle gagne bien en bossant ici. Ils savent se montrer généreux chez les Blue. Mais elle doit en payer le prix de sa dignité. Soit tu t'écrases et on te donne. Soit tu te révoltes et tu dégages. Il faut toujours caresser les Blue dans le sens du poil. C'est comme ça que ça fonctionne avec les richards de leur espèce. Rosa s'accroupit. Oui, prosterne-toi devant ma grandeur, toi misérable insecte. Plus bas. Plus bas. Encore. Elle lui enfile ses chaussures d'un bleu pétrole et d'un bon 8 cm. Seven se relève et bouscule Rosa au passage. La bonne s'excuse. Bien, bon toutou.

Betty Blue et sa fille rejoignent une flopée de commères sur la terrasse d'un salon de thé basée sur l'esplanade. La belle et lumineuse esplanade. Tout le monde rêve de s'y promener. Vous en rêvez. Mais vous n'en aurez jamais qu'un cliché délavé au vu de la réalité. Les ragots des mégères se mêlent à la cacophonie agréable des nombreuses fontaines éparpillés sur la place circulaire. Seven s'y noie dans une contemplation admirative. Elle se dit qu'elle est comme cette eau dont le fracas caresse ses oreilles, impossible à saisir. Limpide et destructrice. Inaccessible. « Oh ! Regardez ! Mais que fait-elle ici ? C'est Edris Rosebury, vous ne vous souvenez pas de cette sinistre histoire avec ce pauvre garçon mort devant chez elle ? Oui ! Elle semblait très amoureuse n'est-ce pas ? Et effondrée. Je crois qu'elle ne s'en est jamais remise n'est-ce pas ? ». Blondie se tourne vers la centre de cette attention un peu plus loin, seule à une table. Cible définie de ragots interminables. Elle tombe sur une beauté à l'état brut. Une sorte d'onyx au contour grossier qu'on oserait à peine approcher. Des yeux qui semblent vous percer à jour. Seven a du mal à croire qu'un cœur bat sous cette aura d'indifférence. A New Greenwich, il n'est jamais bon de montrer une once de faiblesse. La seule autorisée reste l'amour-propre. Et Seven en dégouline.

La petite Blue laisse apparaître un sourire carnassier. Un peu de divertissement dans cette journée de merde. Possible échappatoire à l'ennui mortel qu'inspirent ces pouffiasses en Desigual. Seven se lève et s'éloigne de la table où les commérages vont de plus bel. Elle s'approche et s'assied. Pas besoin de permission quand on est une Blue. Petite garce insolente. Elle croise ses jambes et adopte un ton des plus mielleux, claquant sa langue contre de son palais. Insupportable catin.

« Bonjour, puis-je ? Évidemment. Suis-je bête ! Le serveur amène des tomates cerises et les met en évidence au centre de la table ronde. Seven en profite pour se servir, toujours avec ce sourire ironique. Alors, on vient plonger sa solitude et son chagrin dans une tasse de thé ? C'est toujours mieux que l'alcool vous m'direz ! »
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Edris Rosebury
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MessageSujet: Re: We love judge ; we are God ♣ Pv. Edris   We love judge ; we are God ♣ Pv. Edris EmptyDim 15 Juil - 22:28

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Edris s'était réveillé étonnamment en forme ce jour là. Pas de gueule de bois, pas de black out de sa soirée de la veille. Pour une fois, madame avait été raisonnable. A ceci près qu'une fois encore, elle avait passé toute la nuit à jouer à la roulette russe. Pardon, au poker. C'était sensiblement la même chose pour Edris. La méthode importait peu, tant que le résultat était là. Bien sur, il ne l'était pas. Pour preuve, elle était encore en vie, un peu moins d'un siècle devant elle. Siècle qu'elle remettrait en jeu le soir même ou le lendemain, si elle trouve sa journée assez intéressante. Tout du moins, moins emmerdante que tout ses jours fades et chiant à en mourir. Littéralement.
Il y a des années de ça, quand elle avait perdu Daniel, Edris avait cru qu'elle ne pourrait pas survivre à un jour de plus. Chaque heure n'avait été que chagrin et angoisse. Douleur et colère. Tout lui paraissait interminable, insurmontable. Elle n'avait plus gout à rien, tout lui paraissait sans intérêt. Chaque jour en paraissait dix. Chaque semaine s'écoulait comme une année. Puis peu à peu, le temps avait repris son cours. La peine n'avait pas disparu, l’intérêt n'était pas revenu. Edris non plus, malgré les décennies écoulées, mais elle avait survécu.

En se levant, Miss Rosebury appela sa bonne, Mary. Une femme de la time zone 12. Rien d'original là-dedans, il venait tous de là-bas. Mary s'estimait plutôt chanceuse, à tord ou à raison, d'avoir Edris comme patronne. Elle ne la maltraitait pas, n'était pas désagréable outre mesure. Rectification, elle n'était pas plus désagréable avec elle, qu'avec les autres, toute time zone confondues. "Madame a ses humeurs" comme elle aimait le dire. Tu parles d'humeur oui... l'envie perpétuelle d'emmerder le monde - au moins autant qu'il l'emmerde-, ce n'est pas une humeur. Ses seuls soucis consistaient en deux faits: être la seule employée dans une maison qui nécessiterait au bas mot deux paires de manches supplémentaires, et devoir à peu près tout les soirs, mettre Edris au lit, car elle est bien souvent trop bourrée pour faire deux pas toute seule sans se casser lamentablement la gueule, sur le carrelage immaculé. Mary commençait donc souvent sa journée à une ou deux heures du matin, heure à laquelle les casinos favoris de madame fermaient. En contrepartie, Edris la payait convenablement, assez pour faire vivre sa famille, sans trop se préoccuper du lendemain. Sans oublier les casinos qui lui laissaient parfois de généreux pourboire, bien trop heureux de voir Edris foutre le camp, avant qu'elle fasse un n-ième scandale, ou qu'elle ne se décide à casser quelque chose.

Mais comme je le disais, ça n'avait pas été le cas la veille. Edris était certes rentré chez elle de mauvaise humeur, mais en marchant droit. Cet exploit est assez exceptionnel en soi pour être souligné, et salué. La journée s'annonçait ensoleillé, Edris s'habilla donc en circonstance. Petite robe d'été, et chaussure ouverte. Rien de très affriolant là-dedans pour autant: malgré les apparences, Edris venait de passer la soixantaine d'années. Une fois fini le déjeuner préparé par Mary, Edris voulut sortir. Elle s'arrêta tout naturellement à l'esplanade, cette place si prisé et envié. Elle s'installa à une terrasse quelconque. De toute façon, elle avait largement les moyens. Elle commanda un thé, qu'on lui servit dans la seconde. New Greenwich était une zone assez vaste, bardé de places immenses et de villas de luxe, mais assez peu peuplé en vérité. Tout le monde ou presque, se connaissait sinon de vu, au moins de réputation. Edris avait forgé la sienne ces 30 dernières années, de sorte que quiconque craignait sa fureur. On ne faisait pas patienter Edris. Et avec le sourire s'il vous plait.

Très vite, elle se sentit dévisagée. A plusieurs reprises, elle entendit même son nom. Elle réagit avec une pale indifférence. Tout juste irritée. Elle y était habitué depuis le temps. Bien sur, ça ne lui faisait pas plaisir, mais elle n'en faisait plus cas. Qu'ils parlent si ça les amuse tant! Après tout, il n'y a rien de mieux à faire dans la zone 4! Une chose plus singulière se produisit tout de même. Une blonde élancé, à l'attitude provocante, qu'Edris qualifia de "Pétasse" au premier coup d'oeil, s'assit en face d'elle. Miss Blue, à ce qu'elle savait. Famille fortuné parmi les fortunés. D'où cette désinvolture, et cette idée saugrenue que tout lui est permis. Bonjour, puis-je ? Évidemment. Suis-je bête ! Edris ne répondit pas, préférant fixé la demoiselle de ses yeux bleus perçant, à mi-chemin entre l'amusement et l'agacement.

Alors, on vient plonger sa solitude et son chagrin dans une tasse de thé ? C'est toujours mieux que l'alcool vous m'direz !

Edris sortit un paquet de cigarette de son sac à main, en sortit une, et l'alluma. Calmement, mais sèchement, elle lui répondit.

- Je suppose que de ton côté, tu viens combler l'ennui des plates discussions de maman et de ses copines, en venant m'importuner?
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